Leyre
Avec l’arrivée des beaux jours, la Leyre se prépare à accueillir ses visiteurs, impatients de voguer sur ses eaux ambrées. Chaque année, le chemin nautique fait l’objet de chantiers d’entretien par les institutions compétentes. À l’aube de cette saison 2025, une centaine de points d’encombrement a été estimée sur le linéaire.

Le chantier d’entretien de ce milieu d’exception fragile répond à plusieurs objectifs. Il s’agit de préserver la qualité paysagère et la biodiversité de la forêt-galerie par un élagage simple des branches basses. Il permet également sécuriser le chemin nautique par l’enlèvement des embâcles formés après les crues hivernales. Enfin, en coulant du bois au fond du fleuve, l’entretien permet de diversifier les écoulements et les habitats pour la faune aquatique, une intervention qui est favorable à la pratique de la pêche.

Le cadre juridique du chantier d’entretien

Le chantier d’entretien du cours d’eau est désormais confié aux organismes possédant la compétence Gestion des Milieux Aquatiques et la Prévention des Inondations (GEMAPI), selon l’article L211-7 du Code de l’Environnement. Cette compétence exclusive et obligatoire est transférée de droit aux Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) comme les communautés de communes, qui peuvent la conserver ou la déléguer à un Établissement Public Territorial de Bassin (EPTB) ou un syndicat mixte comme le Parc naturel régional ou encore le SIBA.

Actuellement, plusieurs organismes sont compétents sur différents tronçons de Leyre.

La Communauté de Communes Cœur Haute Lande (tronçon Grande Leyre) a délibéré en faveur du transfert de compétence vers le Syndicat mixte du PNRLG. Le Parc est donc en charge de la mise en œuvre du chantier sur la partie landaise de la Leyre.

En aval, la Communauté de Communes du Val de l’Eyre est compétente pour exécuter ce chantier d’entretien, de la limite départementale Landes-Gironde (entre Saugnac-et-Muret et Belin-Béliet) jusqu’à la limite communale entre les communes de Salles et de Mios.

Le Syndicat Intercommunal du Bassin d’Arcachon (SIBA) détient quant à lui la compétence (lui ayant été transférée par la COBAS et la COBAN) pour ce qui concerne l’entretien à partir de Mios, jusqu’au delta de la Leyre (ports du Teich et de Biganos). Il est accompagné par prestation par le Parc naturel régional en complicité avec des entreprises d’insertion, lors du chantier d’ouverture 2025, pour le marquage des embâcles à éliminer sur le chemin nautique et la réception des travaux. 

État d’avancement du chantier d’entretien

Chantier d’entretien sur la partie landaise de la Leyre (mise en œuvre PNRLG)

Concernant la partie landaise de la Leyre, l’inventaire des points d’embâcles se termine cette semaine (19-25 mai) mais les travaux ont déjà démarré. Le tronçon entre Commensacq (Mexico) et la base de Testarouman à Pissos, est traité et navigable. Le chantier sur le secteur landais, sauf contraintes météorologiques, pourrait être entièrement réalisé à la fin du mois de mai. 

Chantier d’entretien sur la partie girondine

Les travaux ont été engagés par la Communauté de communes du Val de l’Eyre. Les travaux sont en cours sur le secteur Belin-Salles.
En aval, à partir de la limite Salles-Mios, l’inventaire des points d’embâcles est terminé, le chantier démarre ce 26 mai en amont du pont de Mios et devrait durer 3 jours.
Enfin, avec des petits coefficients de marée, une intervention sera nécessaire début juin sur le petit bras du Teich.

Conditions de navigation

Les niveaux et débits d'eau actuels (en date du 22 mai 2025) de la Leyre sont de niveau jaune, ce qui caractérise une pratique accessible exigeant peu de technique de pagaie (bien que savoir nager reste obligatoire). Toutefois, sur les parcours non encore entretenus, nous déconseillons la navigation qui pourrait se révéler piégeuse. Renseignez-vous auprès des prestataires de canoë-kayak de la vallée qui sauront vous informer au mieux et vous orienter vers les parcours navigables en toute sécurité !